Carnéphorie. 歌詞欄(Lyrics)Le carrousel s’ouvre comme une plaie lumineuse une bouche circulaire où les chevaux sans sexe ni paupière se dressent en cadence leurs flancs suintant d’encres usuraires leurs crinières parfumées de cadavres de roses. Moi spectre des désirs pourris j’effleure l’air saturé. Chaque rotation est une caresse nécrophile un frottement de métal contre la chair imaginaire où la volupté saigne au rythme des caisses enregistreuses où la sueur des foules devient l’orgasme des machines. Le manège n’est pas un jeu : c’est un lit tournant une matrice d’avidité où l’or pourrit en semence stérile où les bêtes hennissent comme amantes contraintes leurs yeux vides reflétant la fièvre des écrans. Éternel le cercle halète. Et les chevaux — ces marionnettes écorchées — forniquent avec le néant sans fin sans apaisement dans une liturgie obscène où la jouissance s’égale à la mort. |